Culture

Angers sacrifie ses festivals

Samedi 28 février 2009
Crise oblige, la ville d'Angers a dû revoir ses priorités. Et ce sont les manifestations culturelles qui en font les frais. La municipalité a en effet décidé de ne plus accorder de subventions, voir de supprimer certains évènements qui "ne servent pas directement le lien social ou le rayonnement national d'Angers".

Ainsi, la 12ème édition de "Tour de Scènes", qui permet aux groupes locaux de se produire sur scène au printemps, est annulée et remplacée par des évènemets ponctuels tout au long de l'année. Même chose pour le festival musical "Angers l'été", organisé en juillet et août au sein du Cloître Toussaint et qui attire entre 10 000 et 12 000 spectateurs. Il laissera place à des concerts gratuits, cale de la Savatte.

Par ailleurs, la municipalité a décidé de ne pas accorder de subventions pour la prochaine édition du Scoop ; ce qui a provoqué la colère de son directeur Alain Lebouc, qui estime que son festival contribue au rayonnement mondial d'Angers. Un avis que ne partage pas le maire, Jean-Claude Antonini : "chaque année, je vois les formidables retombées du Festival Premiers plans dans tous les médias. Le festival du Scoop n'intéresse que les médias locaux." Précisons tout de même que le Scoop dispose d'une réserve de 90 000 euros, ce qui devrait permettre de couvrir l'édition 2009. Au final, seuls les Accroche-coeurs ont été maintenus. Cette manifestation, devenue quasi-emblématique de la ville, aura bien lieu en septembre prochain, mais sera réduite à un samedi soir et un dimanche.

Source : Ouest France

Comments

[Lezicos]

Arf, les Accroches coeur..... comment dire
Sauf à prendre des substances illicites, ce que personnellement je n'ai jamais essayé, j'ai jamais rien compris à ce festival de rue déjanté, par le subventionné Mr Bithume et son équipe de joyeux fanfarons.
A l'heure ou l'artistique est galvaudé de toute part, je me réjouis personnellement que ce fourre tout hasardeux laisse place à un festival comme le Printemps de bourges ou les Francopholies.
Enfin le succès prêté à ces festivités de rue est contestable sur le plan de l'évaluation, même si ça draine une population curieuse.

Pour le Scoop et Premier Plan, il semble en effet qu'il faille faire un effort pour conserver ses deux festivals majeurs dans notre ville, bien que pas suffisamment soutenus par des mécènes ou partenaires, à l'image de la Ville.

[Ptitlunatik]

Les accroches-coeur, ce n'est plus ce que c'était. Je crois que les derniers qui m'ont vraiment plu, c'était ceux de 2003-2004 ou 2004-2005...depuis, il faut reconnaître que le niveau a bien baissé...

[Antoine]

Ca sent le réglement de comptes ...
Quant aux "Accroches coeurs", je n'accroche pas. Mais,ça, c'est perso.

[Ptitlunatik]

Ce qui est dommage tout de même, c'est de croire que la crise de la culture n'est pas au moins, si ce n'est plus grave ! que la crise économique. Cette vision courtermiste qu'ont les politiques risquent d'avoir de fâcheuses conséquences dans l'avenir.

On le constate d'ailleurs aujourd'hui à propos d'autres thèmes comme l'environnement. Ne pas envisager un avenir de la culture, c'est s'exposer à des conséquences plus ou moins inconnues (même s'il est assez réaliste de dresser un tableau assez noir d'une société sans culture...)

Promouvoir la culture, c'est avant tout faire avancer une communauté, un sentiment d'appartenance à un territoire, à un pays, à une humanité ! Et c'est uniquement à la lumière de cette culture, grâce à l'émulation entre les peuples, que l'on peut avancer. Avoir un esprit d'analyse suppose une certaine connaissance du monde et un recul par rapport aux évènements que seules la culture et l'histoire permettent d'approcher. Et sans tomber dans le matérialisme dialectique historique de M. Marx, il n'en demeure pas moins qu'on apprend toujours de ses erreurs.

Bref, la culture, c'est un peu le livre de l'humanité. Et il est bien connu que lire est un des éléments essentiels de la construction de l'homme.